Définition du Handicap selon la loi de 2005
Art. L. 114. – Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant.
Qu’est-ce que le Handicap Mental ?
Le Handicap Mental est à la fois une déficience intellectuelle et l’ensemble des conséquences sociales qu’elle entraîne.
Il se manifeste généralement par des difficultés en termes de communication, de réflexion, de décision et de conceptualisation.
Quels sont les causes du Handicap Mental ?
Diverses causes peuvent être à l’origine du Handicap Mental.
Dans de nombreux cas, les causes sont génétiques : on distingue les maladies génétiques des anomalies chromosomiques. Les maladies génétiques sont pour la plupart héréditaires; tandis que les anomalies chromosomiques ont une récurrence au sein de la famille assez faible.
Beaucoup d’autres causes peuvent également causer le handicap mental : une malformation cérébrale, un dysfonctionnement du métabolisme, un accident pendant la grossesse, au moment de la naissance ou après celle-ci ou de graves séquelles causées par des maladies contagieuses sur le nourrisson.
Un handicap mental peut se déclarer :
- À la conception (maladies génétiques, aberrations chromosomiques, incompatibilité sanguine…) ;
- Durant la grossesse (radiation ionisante, virus, médicaments, parasites, alcool, tabac…) ;
- À la naissance (souffrance cérébrale du nouveau-né, prématurité…) ;
- Après la naissance (maladies infectieuses, virales ou métaboliques, intoxications, traumatismes crâniens, noyades, asphyxies…).
Certaines causes restent en revanche encore inconnues.
Les conséquences du Handicap Mental sur la personne
Le diagnostic conditionne le progrès de l’enfant, plus il est précoce, plus l’enfant a des chances de progresser.
Les conséquences du handicap diffèrent en fonction de la personne, de son environnement familial, de sa déficience, etc.
Autrement dit chaque personne présente des difficultés ou des capacités qui lui sont propres, et doit alors être aidée et accompagnée à des niveaux différents. Il est donc important pour la personne en situation de handicap, d’accéder au plus vite à un accompagnement personnalisé qui optimisera son autonomie.
Le polyhandicap
Le CTNERHI (Centre Technique National d’Etudes et de Recherches sur les Handicaps et les Inadaptations) propose une définition du polyhandicap : « Association de déficiences graves avec retard mental, sévère ou profond, entraînant une dépendance importante à l’égard d’une aide humaine et technique permanente, proche et individualisée. Ce polyhandicap (….) nécessite le recours à des techniques spécialisées pour le suivi médical, l’apprentissage des moyens de relation et de communication, le développement des capacités d’éveil sensori-moteur et intellectuelles concourant à l’exercice d’une autonomie optimale ».
Le polyhandicap est donc un handicap grave à expressions multiples avec restriction extrême de l’autonomie et déficience mentale profonde ; le pluri-handicap est une association circonstancielle de deux ou plusieurs handicaps de même importance avec conservation ou non des facultés intellectuelles ; le sur-handicap est une surcharge de troubles du comportement sur un handicap grave préexistant.
L’autisme
L’autisme ou, plus généralement, les troubles du spectre autistique (TSA) mettent l’accent sur la spécificité des troubles du développement social et la grande variabilité des symptômes individuels. Ce sont des troubles du développement caractérisés par une interaction sociale et une communication anormales, avec des comportements restreints et répétitifs.
L’autisme affecte la façon dont le cerveau traite les informations en modifiant de manière encore non connue l’organisation des réseaux de neurones durant le développement. Les symptômes sont généralement détectés par les parents dès les deux premières années de la vie de l’enfant.
Pour l’OMS, toutes les formes d’autisme possèdent en commun trois caractéristiques principales : une altération dans la socialisation, une altération de la communication verbale et non verbale, une altération de l’imagination.